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Et pourquoi on ne dit pas «AC»…
Utilisé pour exprimer l’assentiment, l’approbation ou l’indifférence, «OK» fait partie intégrante du langage courant. Pourtant, malgré l’omniprésence de cette expression dans nos échanges quotidiens, peu de personnes connaissent la véritable signification de ce drôle de mot de deux lettres.
Le HuffPost n’y voit rien de surprenant: pendant de nombreuses années, les étymologistes eux-mêmes n’étaient pas certains de son origine. Si certains défendaient une théorie selon laquelle l’expression dérivait du chacta (langue de la tribu amérindienne dont elle tient son nom), d’autres lui trouvaient des origines ouest-africaines.
Bien que le débat persiste, l’explication principalement défendue par les linguistes est celle de l’étymologiste américain Allen Walker Read. Après être revenu sur l’histoire du mot «OK» dans une série d’articles publiés en 1963, l’expert en a conclu qu’il signifiait «oll korrect», une manière d’intentionnellement mal orthographier «all correct».
Cette expression est (semble-t-il) apparue pour la première fois dans article du Boston Morning Post daté du 23 mars 1839. «Charles Gordon Greene, du Boston Morning Post, l’avait inventé. C’était une plaisanterie orthographique reprise par les journaux, comme un mème d’une époque antérieure. Cela devrait donc être “AC”», explique l’étymologiste Barry Popik. Ces deux lettres se sont ensuite rapidement répandues dans d’autres journaux tels que le Baltimore Sun et la Philadelphia Gazette.
Rumeur et campagne présidentielle
Mais si le mot «OK» est aujourd’hui si courant, c’est très certainement grâce à la sphère politique et à la campagne électorale du huitième président des États-Unis, Martin Van Buren. Puisqu’il était surnommé «Old Kinderhook», en référence au quartier de New York dont il était issu, beaucoup de personnes ont longtemps cru que les macarons «OK» utilisés lors de sa campagne de 1940 étaient ses créations. En réalité, il ne faisait que s’inspirer du Boston Morning Post.
Un numéro du New York Herald avait même, à l’époque, lancé une rumeur concernant le septième président américain, Andrew Jackson. Il se racontait ainsi que le prédécesseur et mentor de Martin Van Buren était analphabète et pensait que «all correct» s’écrivait «ole kurrek», de sorte qu’il écrivait «OK» sur les documents officiels pour marquer son approbation. C’est ainsi que le mythe s’est répandu, catapultant «OK» sur la scène nationale. Le monde entier n’aura ensuite pas mis longtemps à s’emparer de cette expression populaire.
Lien source : Ce que signifie réellement le mot «OK»