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Mauvaise nouvelle: de plus en plus d’adultes de moins de 40 ans en sont atteints.
Les patients atteints du diabète de type 2 et ayant moins de 40 ans sont 50% plus susceptibles de souffrir de dépression que ceux de plus de 50 ans: voilà ce que démontre une nouvelle étude scientifique, initialement publiée dans la revue Diabetologia et dont se fait écho le Times.
«Nos résultats mettent clairement en évidence les effets sur la santé mentale du développement du diabète de type 2 à un jeune âge, et l’importance de faire, le plus tôt possible, des efforts pour prévenir [cette maladie]», commente le professeur Sanjoy Paul, de l’université de Melbourne (Australie), auteur principal des travaux.
Les personnes jeunes sont en effet plus à risques de développer des symptômes graves, ce qui a de lourdes conséquences sur leur santé mentale: «Vivre avec cette maladie entraîne des conséquences psychologiques souvent négligées», affirme la Dr Faye Riley, de l’association Diabetes UK, interrogée par le journal britannique.
Nos modes de vie pointés du doigt
En 2017, 43% des Britanniques atteints d’un diabète de type 2 souffraient également d’une dépression, contre 29% dix ans plus tôt. Après avoir analysé 230.932 dossiers médicaux de patients adultes, l’équipe de Sanjoy Paul a constaté que cette hausse pouvait avoir un lien avec l’augmentation du nombre de jeunes développant cette maladie qui se caractérise par une hyperglycémie chronique.
En théorie, le diabète de type 2 apparaît plutôt aux alentours de l’âge de 58 ans au Royaume-Uni. Cependant, en raison de la hausse du taux d’obésité et des modes de vie malsains (tabac, alimentation trop grasse, trop sucrée, etc.), un nombre croissant de personnes développent cette maladie avant de souffler leur quarantième bougie: elles sont 122.780 aujourd’hui, selon le système de santé britannique.
Il paraît alors urgent que «de nouvelles recherches se concentrent sur les moyens de réduire le risque de dépression chez les personnes atteintes de diabète, afin de s’assurer qu’elles reçoivent le soutien nécessaire pour vivre correctement», estime Faye Riley.
Lien source : Le diabète favoriserait la dépression chez les jeunes